► Un coureur cycliste, pour être performant, doit bénéficier :
– d’une bonne technique.
– d’une bonne préparation physique.
– de qualités tactiques.
– d’un bon « mental » = capacité à donner le maximum de soi-même.
– d’un suivi médical adapté.
– et enfin d’une nutrition adaptée, ce qui est l’objet de ce cours.
â–ºQuelques notions de physiologie sur le cyclisme :
– Le cyclisme est surtout un sport « d’endurance », c’est à dire qu’il est représenté par une activité musculaire d’intensité peu élevée mais prolongée, pouvant durer plusieurs heures; il comporte également des efforts en « résistance » représentés par une activité musculaire d’intensité élevée et de courte durée (sprint par exemple)
– Pour qu’un muscle se contracte (= « déplacement du piston d’un moteur »), il va falloir que ce muscle brûle du « carburant », et il va également y avoir un dégagement de chaleur (comme dans un moteur)
– Dans les efforts d’endurance, les muscles vont avoir à leur disposition 3 types de carburant :
1/ Les lipides (= les graisses), surtout si l’intensité de l’effort est faible: c’est le « gasoil » : les réserves de l’organisme en lipides sont illimitées (= les réserves de graisse sous la peau) et donc la nutrition avant une course ne cherchera pas à constituer des stocks de graisse.
2/ Le glucose qui va être utilisé d’autant plus, que l’intensité de l’effort devient importante: c’est le « super »; les réserves de l’organisme en glucose sont limitées dans l’organisme, le glucose est stocké sous forme de glycogène; ce glycogène est stocké dans le foie et dans les muscles; on comprend donc tout de suite que l’un des principaux objectifs de la nutrition avant une épreuve sera de constituer un stock de glycogène; on verra comment. Mais si la course dure plus de 60 à 90 minutes, ce stock de glycogène est épuisé: on comprend donc qu’il faudra apporter du glucose pendant la course: ce sera le rôle de la boisson contenue dans le bidon, on le verra plus loin.
3/ Les acides aminés (qui viennent des protéines apportées par l’alimentation) ce carburant est beaucoup moins utilisé (moins de 10%) et il n’est pas utile d’en constituer des stocks avant la course car une alimentation quotidienne variée en protéines (viande, oeufs, poissons, légumes secs, laitages, pain) suffit largement.
– Dans les efforts en résistance, le seul carburant que peut utiliser le muscle, c’est le glucose; pour les dernières centaines de mètres de la course (qui se font en « résistance »), il faudra donc obligatoirement que les muscles des jambes aient encore du glucose à leur disposition, sinon c’est la « panne de carburant », impossible d’accélérer !! donc là encore rôle (+++) de la nutrition pour constituer des stocks de glycogène avant la course, et rôle (+++) de la boisson contenue dans le bidon.
– On a vu que le muscle (le « moteur ») produit de la chaleur: la température de l’organisme va donc augmenter; si la température augmente trop (= « coup de chaleur« ), cela peut être dangereux; le principal moyen qui existe pour que la température baisse, c’est la sudation (= la transpiration) car l’évaporation de la sueur refroidit la peau; le risque de cette augmentation de chaleur et de la sudation (qui entraîne une perte d’eau), c’est la déshydratation : on verra plus loin quelles en sont les conséquences et comment la prévenir. D’autres moyens existent pour refroidir le .corps, vous les connaissez: c’est la convection (= la vitesse de course avec le refroidissement par l’air, et c’est l’aspersion avec un liquide: éponge par exemple).